Aujourd’hui particulièrement, le mot parentalité prend tout son sens. Nous sommes dans une période où l’enfant n’est plus considéré comme un être inférieur mais plutôt comme une personne à part entière en cours de développement et d’apprentissage. Pourtant cette notion de parentalité est discutée et décortiquée.
Les uns, pour prôner une parentalité dite « positive », les autres, au contraire, pour critiquer cette parentalité et remettre en question les questionnements.
Qui a juste dans tout ça ?
On trouve, aujourd’hui, quelques éléments de réponse grâce aux progrès de la science. Ces 20 dernières années, de nombreuses découvertes ont été faites sur le développement du cerveau.
Ces découvertes nous permettent de mieux comprendre ce qu’il se passe dans le cerveau et les réactions que peuvent avoir les enfants (pas uniquement d’ailleurs, puisque c’est valable aussi pour les adultes ; cela nous donne de nombreux éléments pour mieux appréhender nos propres réactions, parfois disproportionnées).
Mais concentrons-nous sur nos enfants !
Leur cerveau est donc en pleine croissance. Cette croissance (en dehors de toute considération physiologique) se fait grâce aux apprentissages.
Ces apprentissages sont multiples : il y a, bien sûr, ceux auxquels on pense souvent en premier : les apprentissages scolaires.
Il y a, avant tout, les apprentissages premiers, que le petit enfant fait par observation et imitation de son environnement. Ceux-là sont la base de ses apprentissages.
Alors, en sachant cela, on peut admettre qu’un enfant ayant des exemples, autour de lui, d’adultes empathiques et à l’écoute, sera plus à -même de développer son empathie et sa capacité d’écoute. Sachant que pour cette acquisition, un autre facteur entre en compte : le temps ! Oui, il faudra beaucoup de temps et de répétition des exemples pour que l’enfant développe ces capacités.
Et comme le disent tous les grands noms de la parentalité positive, être à l’écoute ne veut en aucun cas dire « céder ». Cela veut juste dire accueillir ce qu’il se passe pour le tout petit et reconnaître que la situation qu’il vit peut être difficile, pour lui.
Finalement, plutôt que d’avoir une vision binaire, apprenons à être des scientifiques dans notre quotidien ; à voir chacune de nos actions, chacun de nos choix comme des expériences, qu’on peut reproduire si le résultat nous satisfait ou, au contraire, en changer des paramètres si le résultat ne nous satisfait pas.
On pourrait adopter le terme d’une des pionnières de la parentalité basée sur l’écoute et le respect mutuel, Catherine Dumonteil-Kremer qui aime parler de « Parentalité Créative ».
Oui, soyons des créatifs, des chercheurs, capables de remettre en question certains de nos principes et d’adapter notre regard sur l’enfant en fonction de qui on est, et de qui il est.